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TONY FRANK ▪ SERGE GAINSBOURG, 5 BIS RUE DE VERNEUIL

  • Photo du rédacteur: Eric Poulhe
    Eric Poulhe
  • 29 mars 2018
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 juin 2023

LA GALERIE DE L'INSTANT, PARIS

29 mars 2018 – 10 juin 2018

Derrière cette célèbre adresse du 5 bis rue de Verneuil se cache le refuge de Serge Gainsbourg. Il y vécut de 1969 jusqu’à sa disparition en 1991… Des débuts de son histoire avec Jane Birkin, en passant par la naissance de Charlotte, sa rencontre avec Bambou, et la naissance de son fils Lulu…

Héritage de sa fille Charlotte, cette maison n’a pas changé depuis la mort de Serge Gainsbourg, rien n’a bougé. Comme dans un conte, on y trouve encore le cendrier plein de gitanes, le frigo est rempli, les bouteilles de vin entamées…

Tony Frank a eu le privilège de fréquenter ces lieux en compagnie de son ami Gainsbourg, qu’il photographia à plusieurs reprises dans son décor favori, dès les débuts de leur rencontre à la fin des années 60.

Plus de 25 ans après la mort de l’artiste, au printemps 2017, il est revenu, non sans émotion, dans cette demeure si riche en souvenirs, et se fit le témoin de l’ombre de Serge. On découvre avec surprise qu’il admirait Marilyn Monroe, on croise l’immense portrait de Bardot, qui lui brisa le cœur avant sa rencontre avec Jane… On reconnaît le manuscrit original de La Marseillaise qu’il acheta aux enchères en 1981, l’Homme à la tête de choux de Claude Lalanne… et pour un instant on imaginerait presque connaître ce lieu fameux, porteur de tant de fantasmes et de légendes, non pas en visiteur mais en ami de ce personnage extraordinaire qu’est toujours Serge Gainsbourg dans nos cœurs.

Nous avons choisi de présenter une sélection de ces images, mais en incluant l’artiste, photographié, déjà par Tony Frank, réalisant ainsi une série de diptyques mêlant le passé et le présent, le musicien et son absence.

Julia Gragnon

Sélection

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Commentaire ♥♥♥♥♥

Pilier du magazine Salut Les Copains, Tony Frank a été le photographe attitré de Johnny Halliday, de Michel Polnareff et de Serge Gainsbourg. Il réalisa notamment la célèbre photo du chanteur Michel Polnareff qui fit scandale en 1970 quand il apparaissait de dos les fesses nues. Il est aussi à l’origine de la photo de Jane Birkin sur la pochette mythique de l’album Melody Nelson.

Du début de sa rencontre avec Serge Gainsbourg à la fin des années 60, jusqu’à sa disparition en 1991, Tony Frank a eu le privilège de fréquenter régulièrement l’artiste devenu son ami, et de le photographier chez lui, 5 bis rue de Verneuil, dans son décor favori.

Plus de vingt-cinq ans après la mort de Serge Gainsbourg, Tony Frank a eu l’occasion de retourner au printemps 2017 dans cet appartement. Rien n’a changé dans la maison. Tout a été laissé en place, comme si l’occupant venait juste de quitter les lieux. Le cendrier est rempli de mégots, le réfrigérateur rempli, les bouteilles de grands crus entamés. Tony Frank a pu, non sans émotion, photographier les lieux hantés par le souvenir de l’artiste. Toutes les photos ont une valeur documentaire indéniable car elles montrent sans rien masquer, tout l’environnement dans lequel vivait Serge Gainsbourg.

L’exposition se compose de multiples diptyques montrant en parallèle une photo de Serge Gainsbourg dans sa maison rue de Verneuil prise dans les années 70-80s, et la même photo réalisée en 2017 sans aucune présence humaine. Il est étonnant de constater que le présent et le passé se confondent. Même absent, l’artiste est omniprésent !

La galerie a eu la bonne idée de compléter l’exposition autour du thème de la maison de la rue de Verneuil avec des photos de Serge Gainsbourg et de Jane Birkin réalisées par Tony Frank. On ressent toute la proximité et une réelle complicité entre le photographe et l’artiste qui se dévoile sans aucun artifice. Même si on devine sur certains clichés que Serge accepte le jeu de poser pour le photographe, sur d’autres notamment avec Jane Birkin, il est pris dans son intimité avec une très grande spontanéité.

Serge Gainsbourg y est quasiment toujours représenté avec une cigarette à la main, accessoire indissociable de l’artiste, le menant d’ailleurs à sa perte. Hormis une photo prise en 1969, où Jane semble lancer un regard réprobateur à son homme, la plupart des images où il apparaît avec Jane Birkin montrent tout l’amour et la tendresse qu’il portait à sa muse actrice-chanteuse.

Enfin, si vous avez l’occasion de vous déplacer à la galerie, il ne faut pas hésiter à demander à visiter la cave voutée en sous-sol à laquelle on accède par un escalier étroit. Elle regorge de nombreux cadres photos qui sont de véritables trésors entreposés à même le sol ou sur divers cartons. On croisera le regard de Marilyn, Steve Mac Queen ou Brigitte…


E.P.


 
 
 

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EXPO PHOTO

© 2017 Eric Poulhe Photographie

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