24 FÉVRIER 2022 - 24 FÉVRIER 2024 : 2 ANS DE GUERRE EN UKRAINE

GARE DE L’EST, PARIS

15 février 2024 – 29 mars 2024

En février 2022, lorsque la guerre en Ukraine éclate, la gare de Paris-Est accueille massivement des réfugiés ukrainiens, grâce à la mobilisation des agents de la SNCF et du monde associatif. Deux ans plus tard, alors que le conflit s’installe dans la durée, trois expositions sont présentées au cœur de ce lieu symbolique pour interpeller le plus grand nombre sur le drame humanitaire qui se joue aux portes de l’Europe. Sur le parvis de la gare, les grilles intérieures sont habillées d’un projet photographique autour des chemins de fer ukrainiens, porté par la Deutsche Bahn AG. De l’autre côté des grilles se dévoile une exposition inédite signée SNCF Gares & Connexions, qui réunit le travail de six photographes ukrainiens et français engagés sur le terrain. Enfin, dans le Hall Alsace, la Croix-Rouge française met en lumière les portraits de 15 personnes ayant fui leur pays.

Paris Gare de l’Est, un choix symbolique

L’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022 a immédiatement suscité une vague d’indignation générale. À l’approche des deux ans du conflit, c’est pour lutter contre l’indifférence à l’égard du sort du peuple ukrainien que la SNCF se mobilise. Dans cette optique, Gares & Connexions a choisi de déployer trois expositions à Paris-Est. Le choix de cette gare ne doit rien au hasard. Porte d’entrée en France des réfugiés fuyant les bombardements, c’est là qu’ont été pris en charge, dès le début de la guerre, des milliers d’exilés.

« Le choix du lieu de cette exposition est aussi emblématique de l’aide apportée à l’Ukraine, car des milliers de réfugiés ukrainiens ont été accueillis par nos agents et la Croix-Rouge dès le début de l’invasion de leur pays par la Russie. Nous étions leur premier contact avec la France. La SNCF a également transporté jusqu’en Ukraine 1500 tonnes de marchandises de première nécessité en lien avec la Protection Civile. » - Jean-Pierre Farandou, Président-directeur général du groupe SNCF En déployant ces parcours photographiques en plein coeur d’une infrastructure fréquentée chaque jour par plus de 130 000 personnes, l’enjeu est de faire irruption dans le quotidien pour rappeler la terrible réalité de la catastrophe humanitaire en cours aux frontières de notre continent.

SNCF Gares & Connexions

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Commentaire ♥♥♥♥♥

Alors que ça fait deux ans que l'Ukraine a été envahi par la Russie, trois expositions photographiques sont à découvrir à la gare de l'Est à Paris, avec pour objectif de lutter contre l'indifférence à l'égard du sort du peuple ukrainien. La SNCF Gares & Connexions n'a pas choisi cette gare de Paris au hasard. C'est en effet ici que des milliers d'exilés ont été accueillis pour fuir les bombardements.

La Deutsche Bahn, la compagnie de chemin de fer allemande, propose, à l’intérieur des grilles qui enserrent le parvis de la gare, une exposition baptisée « Le chemin de fer ukrainien, une artère vitale » ; de l’autre côté des grilles, SNCF Gares & Connexions a installé « L’Ukraine en guerre, sous le regard de 6 photographes ». Enfin, la Croix- Rouge française a investi le hall Alsace de la gare pour « Tout quitter, tout reconstruire – portraits de réfugiés en France ». Trois regards différents posés sur la guerre et ses victimes.

Avec cinq autres photographes exposés, Maxim Dondyuk, Olexandr Glyadelov, Alena Grom, Gaëlle Girbes, Laurence Geai, Guillaume Herbaut est également le commissaire de l’exposition : « La difficulté était de dépeindre l’horreur, dans un espace fréquenté par des individus de tous âges. Les images témoignent, de manière pudique afin que tout le monde puisse les regarder, de deux ans de guerre totale, racontée à travers six écritures différentes. Elles s’immiscent dans la routine des passants alors qu’ils se rendent à la gare pour les inciter à penser à la guerre en Ukraine, afin que celle-ci ne tombe pas dans l’oubli. »  

Dès les premières heures du conflit, la Croix-Rouge française s’est mobilisée ainsi que l’ensemble du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, pour venir en aide aux populations impactées, qu’elles soient déplacées à l’intérieur de leur pays ou parties loin de chez elles. Débarquant en gare de l’Est, il y a deux ans, ils s’appellent Volodymyr, Natalia, Svitlana, Valery… Ils ont afflué, valises à la main et de maigres souvenirs sous le bras. Les portraits sont présentés en diptyques pour souligner qu’il y avait un avant, emblématique d’une vie autrefois paisible en Ukraine, et un après, un cliché réalisé par William Keo montrant la même personne, au sein de son environnement actuel. Il ne s’agit pas ici de montrer le conflit armé, les épreuves traversées, les adieux poignants mais d’évoquer ce désarroi en creux, et de laisser place à l’espoir d’une nouvelle existence.

E.P.

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