KICKSTARTER POLKA ▪ NOUVEAUX REGARDS, NOUVEAUX TERRITOIRES
- Eric Poulhe
- 19 mars 2021
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 juin 2023
SQUARE DE LA TOUR SAINT-JACQUES, PARIS
9 mars 2021 – 30 mars 2021
Ils ont entre 23 à 29 ans et sont lauréats de l’appel à projets Polka x Kickstarter 2020. Cinq jeunes artistes ont bénéficié depuis plusieurs mois d’un accompagnement personnalisé pour monter leur campagne de financement participatif sur la plateforme en ligne et mener à bien leur projet photographique. Leur travail est maintenant dévoilé dans une exposition à ciel ouvert sur les grilles du square de la tour Saint-Jacques.
Siouzie Albiach, 23 ans : « Jeune diplômée de l’école photo d’Arles, j’ai commencé en 2018 la série On The Edge, une lecture sensible et personnelle du Japon. Dans les villages et les montagnes bordant Kyoto, je me suis attardée sur des paysages vides pour en révéler les zones d’ombre. »
Ameer Al Halbi, 24 ans : « Je me suis installé à Paris il y a trois ans, après avoir quitté Alep en 2016. Avec New Start… New Hope!, je réalise un travail documentaire sur la Mission Locale, un organisme qui propose une aide aux jeunes de moins de 25 ans. Dans leurs recherches de formation et d’emploi, dont j’ai moi-même bénéficié. »
Bastien Deschamps, 29 ans : « Where the Border Runs : Tales From the River Sides est un voyage “géopoétique” le long du fleuve Evros, frontière entre la Grèce et la Turquie, explorant la question de l’immigration à travers les histoires des locaux et les témoignages des migrants. C’est une invitation à la rencontre. »
Joanna Knutsen, 24 ans : « La Seine résiste à une définition cohérente. Avec Les rives du fleuve, j’examine les petits indices de l’eau – les marques et les vestiges – qui révèlent comme ce fleuve est vénéré, utilisé ou négligé et je me demande quelles empreintes sont temporaires et lesquelles témoignent d’un effet durable. »
Juliette Pavy, 23 ans : « À travers mon projet Entre les branches, des vies alternatives, je m’intéresse depuis plus d’un an aux Français qui interrogent la manière d’habiter un territoire. C’est un retour aux sources où la nature est autant un refuge qu’une grande richesse à préserver. »
Polka Magazine
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Les cinq lauréats de l'appel à projets lancé par Kickstarter et Polka ont été choisis parmi plusieurs dizaines de dossiers sur le thème « Nouveaux regards - Nouveaux territoires ». Ils gagnent un accompagnement personnalisé pour lancer leur campagne de financement d'un montant minimum de 3.000 euros, un soutien de la part de Polka dans la réalisation de leur projet et une exposition sur les grilles de la tour Saint-Jacques, à Paris.
Avec sa série On The Edge [Sur le bord], l’étudiante en dernière année à l’ENSP d’Arles, Siouzie Albiach, a arpenté la périphérie de Kyoto avec son boîtier argentique pour capter des lieux qui semblent délaissés. Elle s’attache à retranscrire une atmosphère qui semble en tension.
Le jeune photographe Syrien Ameer Al Halbi, couvrant la guerre à Alep, est arrivé à Paris en 2016. Sa série New Start… New Hope! [Nouveau départ… Nouvel espoir !] est un travail documentaire sur la Mission locale, un organisme qui accompagne les jeunes de moins de 25 ans dans leurs recherches de formation et d’emploi.
Jeune diplômé de l’ICP à New York, Bastien Deschamps prévoit d’ausculter quatre régions frontalières où les cours d’eau sont tout à la fois des séparations entre les pays et des vecteurs d’échanges. Sa série Where the Border Runs : Tales From the River Sides [Là où la frontière court : contes des berges de la rivière], est particulièrement noire, à l’image du sujet traité.
Quels liens unissent les villes et leurs habitants à la Seine ? Telle est la question au cœur de la série The River’s Fringe [Les rives du fleuve], le projet de Joanna Knutsen, étudiante à l’école Spéos. Elle s’attache à documenter l’influence du cours d’eau sur la vie contemporaine.
L’étudiante de l’EMI Juliette Pavy compte continuer son projet documentaire « Entre les branches : vies alternatives » qu’elle a déjà entrepris dans trois communautés alternatives en France, dont la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Elle montre comment la vie de ces personnes qui ont construit des cabanes dans les arbres ou partagent des moments de détente autour d’un grand feu.
E.P.
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