MARC MELKI ▪ APRÈS LES VIOLENCES
- Eric Poulhe
- 29 juin 2024
- 2 min de lecture
BAR 61, PARIS
24 juin 2024 – 30 juin 2024

Elles sont revenues sur le moment où tout a basculé, sur la fois de trop qui les a poussées à quitter leur conjoint devenu violent pour elles comme pour leurs enfants. La fois où elles ont pu dire stop, le déclic. Certaines sont complètement sorties des violences, souvent après des années d’emprise et de calvaire, échappant parfois de peu au pire … Beaucoup d’entre elles sont encore sous une pression judiciaire sans fin et à leur frais, sous les menaces ou les procédures engagées par l’homme violent, incarcéré ou pas.
Ce sont des rescapées, des survivantes, des héroïnes !
Mais parce qu’elles ne peuvent pas toutes témoigner publiquement des #ViolencesConjugales, des personnalités publiques viennent en renfort. Femmes et hommes posent par solidarité en portant le message d’une victime qui préfère rester anonyme.
Enfin pour celles disparues, un ou des membres de la famille porteront leur douloureux témoignage.
Marc Melki
Sélection
Commentaire ♥♥♥♥♥
Démarrée en 2021 pour l’association Droit d’urgence, la série « Après les violences » compte aujourd’hui 81 portraits. Le principe est de donner la parole à des femmes, enfants et familles, ayant subi des violences domestiques ou sexuelles, avec des témoignages saisissants écrits sur des pancartes portées par les victimes ou des porte-voix.
« C’est très dur de faire sortir un témoignage si lourd, en quelques lignes », raconte Marc Melki. Certaines victimes ont réussi à se libérer de l’emprise et ont accepté de montrer leur visage en racontant leur histoire, en dénonçant parfois les dysfonctionnements de la justice, les appels au secours sans réponse, les plaintes sans suite. D’autres n’ont pas eu le courage, ou ne peuvent se découvrir car l’affaire est en cours d’instruction. Elles cachent alors le visage avec la pancarte ou font porter leur témoignage par une autre personne.
Des personnalités, hommes ou femmes, ont accepté de prêter leur image et de s’engager pour porter ces récits tragiques. On retrouve ainsi des soutiens dans le monde du spectacle ou de la littérature, tels que le présentateur Nagui, les comédiennes Sylvie Testud, les humoristes Eric Métayer et Philippe Caverivière, l’écrivaine Sarah Barukh. D’autres milieux, moins médiatiques sont également représentés comme la députée écologiste Sandrine Rousseau, la magistrate, autrice et femme politique Isabelle Lonvis-Rome, la gynécologue Nadège Bonneton.
Les tirages extraits de la série exposés au Bar 61 à Paris, sont mis en vente. 25% des bénéfices seront reversés à l’association de l’acheteur.
E.P.





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