MICHAEL KENNA ▪ JAPON, L’EMPIRE DES SIGNES
- Eric Poulhe
- 20 juin
- 2 min de lecture
GALERIE CAMERA OBSCURA, PARIS
6 juin 2025 – 31 juillet 2025
En 2024, Michael Kenna publie « Japan - A Love Story », son dixième livre sur le Japon.
Ce titre dit bien l’importance qu’il attache à ce pays, sans doute celui qu’il a le plus photographié.
Il livre dans la postface les impressions de son premier contact :
Il me semble que c'était hier, à l'automne 1987, lorsque j'ai pris le vol Pan Am 28 de San Francisco à Tokyo Narita pour ma première visite au Japon. J'avais été invité pour une exposition personnelle à la galerie Min, dans le quartier de Meguro à Tokyo, et j'étais à la fois ravi et nerveux. Je ne me souviens pas comment je suis arrivé au vieil hôtel d'affaires fatigué proche de la galerie, mais je me souviens très bien de mon errance solitaire dans les rues éclairées au sodium par une nuit chaude et humide, hébété mais incapable de dormir grâce au décalage horaire.
J’écris aujourd’hui ces quelques mots ici, à Kyoto, en regardant couler la rivière Kamo.
Je me remémore, avec une certaine nostalgie, les souvenirs de ma première visite dans cette ancienne capitale, il y a 36 ans, alors que tout était nouveau et excitant pour moi. J'observais, j'explorais, je photographiais. Je me souviens avoir erré dans les ruelles de Gion, pénétré timidement dans les temples bouddhistes sombres et exotiques et dans les sanctuaires shintoïstes brillants et colorés. J'ai découvert les mystères des bains chauds ofuro et dormi sur des tatamis dans un vieux ryokan au bord de la rivière. Tomber amoureux du Japon, à ce moment-là, rapidement, tranquillement et inexorablement, était inévitable. Bien sûr, je resterai toujours un gaijin pour les Japonais. J'ai toujours, par exemple, la mauvaise habitude de traverser les carrefours vides sans attendre le feu vert, et seuls des étrangers feraient de telles vilenies au Japon.
Galerie Camera Obscura
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