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WILLIAM KLEIN ▪ FASHION+KLEIN

  • Photo du rédacteur: Eric Poulhe
    Eric Poulhe
  • 3 déc. 2021
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 juin 2023

POLKA GALERIE, PARIS

12 novembre 2021 – 15 janvier 2022

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C’est en 1954 qu’Alexander Liberman, directeur artistique de « Vogue », repère le photographe américain, français d’adoption. À cette époque, Klein présente des photogrammes au Salon des réalités nouvelles à Paris. Liberman voit dans ces premiers travaux, très loin des photographies glamour de « Vogue », une écriture nouvelle. Il propose au jeune artiste de financer son projet de journal photographique sur New York en échange de contributions pour le magazine américain. Klein revient photographier sa métropole natale – il a grandi à la frontière de Manhattan et de Harlem. Un travail personnel qui deviendra « Life Is Good & Good for You in New York », livre sorti en 1956 en France, récompensé par le Prix Nadar en 1957 et aujourd’hui considéré comme un ouvrage photographique révolutionnaire.

Aucune règle, aucun code, tout est alors possible. Klein sort les mannequins des studios et de leur éclairage classique pour les plonger dans les rues bruyantes de New York, Rome ou Paris. Avec lui, la mode prend vie, s’exprime sur les trottoirs et les visages. « Je n’ai pas inventé la photo de mode dans la rue. Mais je l’ai poussée plus loin en utilisant un téléobjectif. Je lâchais les filles au milieu de la circulation et je me mettais à distance, parfois à 150 mètres d’elles. Comme ils ne me voyaient pas, des mecs se permettaient de draguer les modèles. » Naîtront des photographies iconiques comme « Nina + Simone, Piazza di Spagna », réalisée à Rome en 1960.

« J’essayais de pousser les gens à se dépasser, avouait Alexander Liberman, et je voulais que Bill préserve dans ses photos de mode un peu de la violence de ses travaux personnels. » Celui qui a travaillé avec de grands noms comme Horst P. Horst, Cecil Beaton ou encore Erwin Blumenfeld et qui a su repérer en Klein un nouveau talent disait : « Une photographie de mode n’est pas une photographie de robe, mais la photographie d’une femme. » Et William Klein savait faire parler les femmes. Elles fument sans gants, boivent ou dansent dans la rue. Des femmes très libres. L’artiste est un précurseur.


Polka Galerie

Sélection

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Commentaire ♥♥♥♥♥


Après avoir montré ses images de New York, Paris, Rome ou Tokyo, la galerie Polka présente « Fashion + Klein », sa première rétrospective de William Klein, une des figures majeures de la galerie. Plus de soixante photographies et « contacts peints », retracent plus de soixante ans de travail. De nombreux tirages inédits n’étaient pas sortis des tiroirs depuis leur création pour le célèbre magazine de mode « Vogue » !

C’est en 1954, que le directeur artistique de « Vogue », Alexander Liberman, repère le photographe américain, français d’adoption. Il voit en lui un regard nouveau loin des photographies glamour du Vogue de l’époque. William Klein sort les mannequins des studios pour les photographier au téléobjectif, en lumière naturelle, dans les rues animées de New York, Rome ou Paris, au point que certains hommes draguaient les modèles sans se douter du contexte de prises de vues !

La sélection proposée est très éclectique et montre l’éventail du talent et de l’originalité du photographe : des photographies en couleur et en noir et blanc, des portraits de plain-pied et très serrés, des compositions associant l’image à l’illustration graphique, des tirages peints, diptyques ou triptyques en grand format, rappelant la sélection d’une image sur une planche contacts biffée au crayon rouge.

Une très belle exposition à ne pas manquer.


E.P.


 
 
 

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EXPO PHOTO

© 2017 Eric Poulhe Photographie

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