AOÛT 1944 : LA LIBÉRATION DE PARIS EN PHOTOGRAPHIES

FAÇADES DE LA CASERNE NAPOLÉON, PARIS

13 septembre 2019 – 26 octobre 2019

À travers des photographies d’archives saisissantes, plongez-vous dans la semaine de la Libération de Paris.

Sous la forme d’un hommage au discours du général de Gaulle prononcé le 25 août 1944 à l’Hôtel de Ville, cette exposition de photographies se découpe en trois parties : « Paris insurgé » revient, arrondissement par arrondissement, sur la mobilisation des Parisiens pour construire des barricades partout dans la ville ; « Paris libéré » donne à voir l’entrée dans Paris de la 2e DB du général Leclerc le 25 août, sous les acclamations de la foule ; « Paris retrouvé » expose enfin les photographies du défilé le 26 août, les scènes de liesses populaires et les Unes des journaux libres qui ont recommencé de paraître.

Sylvie Zaidman, directrice du Musée de la libération de Paris

Sélection

Commentaire ♥♥♥♥♥

À l’occasion du 75e anniversaire de la libération de Paris et de l’inauguration, place Denfert-Rochereau, du musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin, l’agence Roger-Viollet expose ses plus beaux clichés sur les façades de la caserne Napoléon, gratuitement et en plein air.

La mise en scène, une compilation de 52 images tirées des fonds Roger Viollet et de la ville de Paris, est chronologique. Les panneaux en grand format, accrochés sur les quatre façades du bâtiment, se parcourent dans le sens des aiguilles d’une montre, en démarrant rue de Rivoli pour terminer rue de Lobau à l’arrière de l’Hôtel de Ville.

L’exposition didactique se découpe en trois parties qui correspondent à l’évolution de la ville et de ses habitants à partir du moment de l’insurrection le 19 août 1944. Des panneaux bien documentés décrivent précisément ces trois phases.

La première partie, « Paris insurgé », revient arrondissement par arrondissement sur la mobilisation des civils. Entre le 21 et 24 août 1944, c’est le temps des barricades dans les rues de la capitale avec pour objectif de réduire la circulation des troupes allemandes. On ne voit aucune image de combats. Pour cause, cette tactique s’avère en fait peu efficace sur le plan opérationnel. En revanche, ce mouvement insurrectionnel a un impact psychologique très fort sur le peuple parisien qui devient alors acteur de sa libération.

La deuxième partie, « Paris libéré », présente l’arrivée des troupes de la 2e DB du général Leclerc le 25 août 1944, jusqu’à la signature de la reddition des troupes allemandes par le général von Choltitz le même jour.

Enfin, la troisième partie, « Paris retrouvé », montre la victoire célébrée du 26 au 29 août, avec des scènes de liesse de la population, la marche triomphale du général de Gaulle sur les Champs-Élysées et les derniers coups de feu à la Concorde puis sur le parvis de Notre-Dame. À cette occasion, l’exposition rend hommage au général de Gaulle en publiant l’intégralité de son discours de l’Hôtel de Ville dans lequel il a prononcé les mots désormais devenus célèbres : « Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! ».

Même si l’histoire de la libération de Paris a été magnifiée au-delà de son impact réel sur l’évolution de la guerre, ce fut néanmoins un événement symbolique qui a marqué les esprits et renforcé une confiance dans la reconquête de la liberté. Cette exposition retrace objectivement par l’image ces quelques jours et montre indirectement l’influence que peut avoir l’image sur des événements politiques ou militaires. La guerre ne se gagne pas que sur le champ de bataille, mais également par l’image qui peut être parfois plus efficace que de longs combats meurtriers.

E.P.

#CaserneNapoléon

#RogerViollet