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FESTIVAL PHOTO ▪ LES FEMMES S’EXPOSENT

  • Photo du rédacteur: Eric Poulhe
    Eric Poulhe
  • 16 août 2023
  • 3 min de lecture

HOULGATE

17 juin 2023 – 3 septembre 2023

Cette sixième édition des Femmes s’exposent s’installe dans la continuité, celle d’un rendez-vous annuel de la photographie qui se veut aussi un espace de réflexion sur le métier et, plus particulièrement, sur le statut des femmes photographes.

Le monde de la photo a connu ces vingt dernières années des évolutions profondes avec l’arrivée du numérique. L’irruption de l’Intelligence artificielle (IA) est un nouveau défi majeur pour les acteurs de la photographie. Nous assistons à une accélération du progrès qui va davantage questionner la véracité de l’information, à cause des manipulations des images, parfois indiscernables. Les répercussions potentielles sur le métier de photographe, déjà précaire – pour les femmes, surtout –, sont préoccupantes. La pertinence des sujets et la création artistique resteront plus que jamais centrales pour continuer à avoir de la visibilité.

Cette année, le Festival consacre une exposition à la photojournaliste iranienne Forough Alaei. Son pays voit une génération de jeunes femmes engagées politiquement, qui commencent à se structurer en mouvement. La photographe a saisi à travers son objectif ces héroïnes qui défient, au risque de leur vie, la perpétuelle domination des hommes imposée par le gouvernement ultraconservateur dans un Iran, à présent, au cœur d’une crise économique sans précédent.

La programmation 2023 raconte de façon toujours aussi diverse à travers le prisme de l’art, du reportage ou du documentaire notre époque traversée par de profonds bouleversements : dérèglement climatique, inégalités sociales et économiques, vieillissement de nos sociétés, etc.


Béatrice Tupin, fondatrice du festival

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Commentaire ♥♥♥♥♥


Le festival « Les femmes s’exposent » revient à Houlgate, du 7 juin au 3 septembre 2023, pour la sixième édition !

À travers diverses expositions photos, ce festival photo met en valeur le travail de femmes photographes autour de différentes thématiques. Les 14 expositions sont présentées en extérieur, dans l’espace public, entre ville et plage. Leur visibilité par tous et leur gratuité sont les principes de base de l’organisation de l’événement.

La programmation est très éclectique, du reportage au portrait. Beaucoup de sujets sont traités : inégalités socio-économiques, réchauffement climatique, vieillissement de la société, mutations culturelles, interrogations intimes et identitaires.

En résidence à Houlgate, Roxane Daumas brouille les genres par la colorisation de photographies d’époque et l’utilisation de la gomme bichromatée témoignant des mutations de la ville de la fin du XIXe à nos jours.

En Virginie, Édith Roux montre une communauté créée en 1967, Twin Oaks qui prône les valeurs de durabilité et entraide. Dans la presqu’île de Kola en Russie, Natalya Saprunova suit le dernier peuple nomade autochtone d’Europe désormais contraint à la vie sédentaire. Au Brésil, au-delà du folklore pittoresque, Ana Mendez présente des peuples autochtones d’Amazonie qui tente de lutter pour la préservation de leurs droits face la politique réductrice de l’ancien président Jair Bolsonaro.

L’exposition consacrée au travail de la photojournaliste iranienne Forough Alaei montre son engagement auprès de ses compatriotes, principalement de jeunes femmes, dans une lutte héroïque contre le conservatisme et la domination masculine. À l’opposé, Noriko Ayashi, s’intéresse au vieillissement de la population nippone et ses conséquences sur la société et les relations au travail

Avec son documentaire « Destination Finale : Ghana », Isabelle Serro montre, avec l’industrie de la mode, un pays devenu la poubelle des excès de l’hémisphère nord. En Afrique, toujours, Adrienne Surprenant prend de la hauteur pour témoigner de la disparition annoncée des glaciers africains dont ceux du mont Kenya et l’impact du changement climatique sur la biodiversité et ses habitants. À Cuba, c’est la pénurie d’eau potable qui intéresse Sanne Derks, et la capacité des habitants à s’adapter.

La photographe sud-coréenne, JeeYoung Lee, met en scène ses émotions dans son studio photo en imaginant et construisant d’incroyables décors théâtraux, quand Isabelle Chapuis réalise des portraits, à vocation thérapeutique, qui interrogent la mémoire du corps et rendent compte de la singularité de l’individu.


E.P.


 
 
 

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EXPO PHOTO

© 2017 Eric Poulhe Photographie

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