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MICHAEL SCHMIDT ▪ UNE AUTRE PHOTOGRAPHIE ALLEMANDE

  • Photo du rédacteur: Eric Poulhe
    Eric Poulhe
  • 6 août 2021
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 juin 2023

JEU DE PAUME, PARIS

8 juin 2021 – 29 août 2021

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À l’occasion du 75e anniversaire de la naissance de Michael Schmidt, le Jeu de Paume présente une grande rétrospective de cet artiste, considéré comme l’un des piliers majeurs de l’histoire de l’art allemand du XXe siècle.

Hommage à un grand photographe, cette exposition présentera des originaux, des tirages de travail inédits, des projets de livre et d’autres archives illustrant l’évolution de son travail artistique. Elle veut aussi mettre en évidence le processus de reconnaissance de la photographie comme forme d’expression artistique en Allemagne et en Europe à partir des années 1970.

Comme Bernd et Hilla Becher, Michael Schmidt fait partie des photographes d’après-guerre les plus influents. Il a inlassablement développé son œuvre durant cinq décennies. À travers les publications de ses travaux sous forme de livres d’artiste et d’installations toujours en dialogue avec leur lieu d’exposition, il a mis au point différents types de présentation novateurs. Par l’incessant renouvellement de son langage formel et par le choix de ses thèmes, Michael Schmidt a écrit un volet de l’histoire de la photographie et est aujourd’hui un modèle pour toute une génération de jeunes photographes.


Thomas Weski, commissaire

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Commentaire ♥♥♥♥♥


À l’occasion du 75e anniversaire de la naissance de Michael Schmidt, le Jeu de Paume présente une grande rétrospective de cet artiste considéré comme l’un des piliers majeurs de l’histoire de l’art allemand du XXe siècle.

Né à Berlin le 6 octobre 1945, Michael Schmidt y vit et travaille jusqu’à sa mort en 2014. Cet autodidacte travaille comme photographe à partir du milieu des années 1970 et réalise des séries consacrées à Kreuzberg et Wedding, deux arrondissements de Berlin-Ouest, à l’époque de la guerre froide où la ville était coupée en deux par un mur, le Mur. Compte tenu du contexte politique, ces séries ont une vraie valeur historique documentaire. Il s’intéresse à son environnement urbain en photographiant les quartiers touchés par les bombardements de la seconde guerre mondiale. On y voit des rues désertées, des terrains vagues, des immeubles détruits ou endommagés. Mais il s’attache aussi aux habitants en les photographiant dans leur quotidien de manière très réaliste, comme dans la série La femme active de Kreuzberg, où il suit Mme Kielhorn ou Mme Klas, de deux conditions sociales opposées. À Wedding, il réalise des diptyques en plaçant ses sujets dans leur environnement de travail et chez eux, opposant ainsi la sphère publique et privée.

A partir des années 1980, Michael Schmidt réalise des photographies moins figuratives où il alterne paysages urbains et portraits comme dans sa série Cessez-le-feu donnant une vision dystopique d’une génération à la veille de la chute du Mur.

Après la chute du Mur en 1989, le photographe prend beaucoup plus de libertés et alterne entre des projets descriptifs urbains de la réunification allemande comme dans sa série Architecture, et des projets décorrélés de la réalité comme la série Un-ité beaucoup plus conceptuelle.

À la fin du XXe siècle, Michael Schmidt revient à une photographie plus classique en entreprenant une série de portraits de femmes en interrogeant leur rapport avec leur corps ou leurs vêtements.

Sa dernière série Denrées alimentaires est la première et seule en couleur. Certaines images s’apparentent à des natures mortes. D’autres sont plus dérangeantes. Parfois on ne sait même pas de quel aliment il s’agit. Cette série où il oublie l’esthétique, est plus la revendication d’un discours montrant que l’aliment est une ressource précieuse pour l’humanité.


E.P.


 
 
 

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EXPO PHOTO

© 2017 Eric Poulhe Photographie

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