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JOSEF KOUDELKA, RUINES

  • Photo du rédacteur: Eric Poulhe
    Eric Poulhe
  • 27 oct. 2020
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 avr. 2023

BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE, PARIS

15 septembre 2020 – 16 décembre 2020

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Projet sans équivalent dans l’histoire de la photographie, la série Ruines est le résultat d’un travail personnel au cours duquel Josef Koudelka a parcouru dix-neuf pays pour photographier les hauts lieux de la culture grecque et latine, berceaux de notre civilisation. De la France à la Syrie, en passant par le Maroc, la Sicile, la Grèce ou la Turquie, ce sont 110 immenses photographies panoramiques en noir et blanc, jamais montrées jusqu’ici, qui livrent le regard de Koudelka sur la beauté chaotique des ruines, vestiges de monuments transformés par le temps, la nature, la main de l’homme et les désastres de l’Histoire.

Le panorama est devenu au fil du temps la signature des paysages de Josef Koudelka. Celui-ci en fait un usage singulier à même de restituer l’image ambivalente de la ruine. Ces images fragmentaires et bouleversées, en plongée ou en contreplongée, alternant des vues lointaines, des gros plans et des jeux d’ombre, guident le spectateur sur des sites maintes fois reproduits et réfutent l’impression de déjà vu par le regard inédit du photographe.

Koudelka ne souhaite pas immortaliser les ruines antiques, les figer dans une vision romantique, mais au contraire revenir encore et toujours sur les mêmes lieux pour en enregistrer les évolutions liées au passage destructeur du temps et des hommes, de la nature qui reprend ses droits. Ces paysages sont une ode aux ruines de la Mare Nostrum et nous interpellent sur la nécessité de sauvegarder l’héritage de cette civilisation – dont certaines des traces photographiées par Koudelka ont aujourd’hui disparu, comme à Palmyre. Ce qui l’anime, c’est la recherche de la beauté, une beauté qui à l’instar de celle des ruines antiques, résiste.

Héloïse Conésa et Bernard Latarjet, commissaires

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Commentaire ♥♥♥♥♥


La BnF présente « Ruines » du photographe Josef Koudelka, membre historique de l’agence Magnum, qui a sillonné pendant plus de trente ans 200 sites archéologiques du pourtour méditerranéen, et tiré des centaines de photographies panoramiques en noir et blanc.

L’exposition présente un ensemble inédit de 110 tirages en grand format, d’une beauté exceptionnelle, à l’épreuve du temps. Josef Koudelka : « Les ruines, ça n’est pas le passé, c’est l’avenir qui nous invite à l’attention et à la jouissance du présent. »

Toute la force des images réside dans l’usage du format panoramique qui se joue de l’ombre et de la lumière, des figures géométriques, des perspectives, des lignes de fuites. Par la qualité des cadrages et du choix de l’instant dans la journée de la prise de vue, les ruines et les paysages qui les entourent sont magnifiés.

La mise en scène des tirages est spectaculaire. Les tirages sont suspendus en ligne comme des draps séchant sur des cordes à linge dans un jardin. Ce sont de véritables fenêtres sur les paysages. Le visiteur déambule au milieu de ce dédale d’images comme s’il se trouvait au milieu des ruines, en quelque sorte, un voyage par procuration.

Les commissaires ont également eu la bonne idée de projeter un film de 16 minutes en sortie d’exposition. Josef Koudelka y dévoile ses secrets de fabrication. La lumière est le maître du temps. Une fois qu’il a identifié une prise de vue, le photographe attend patiemment, quelquefois des heures, que la lumière soit optimale et lui donne satisfaction. Parfois le résultat n’est pas au rendez-vous. Cette incertitude n’en rend que plus appréciable les clichés réussis, et il y en a beaucoup.


E.P.


 
 
 

1 commentaire


Marie-Pierre POULHE
Marie-Pierre POULHE
01 nov. 2020

Les gros plans sont de toute beauté ainsi que les contrastes ombre lumière

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EXPO PHOTO

© 2017 Eric Poulhe Photographie

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